L’origine du greffon, combattre la pénurie.
Le greffon peut provenir d’un donneur: soit vivant, soit en état de mort encéphalique, ou enfin décédé après arrêt cardiaque.
-Sur le graphique ci dessous, on remarque que les greffons obtenus à partir de donneurs vivants représentent moins du dixième des greffes réalisées en France.Par exemple, en 2008, 222 greffes de rein, soit 7,5% seulement des greffes rénales sont effectuées à partir de donneurs vivants. Ces chiffres sont à comparer à ceux de nos voisins, comme le Royaume Uni (800) ou les Pays Bas (400).C’est pourtant la principale possibilité pour faire face à la pénurie de greffons.
-Autre éventualité: greffons obtenus à partir de donneurs décédés après arrêt cardiaque ( peu utilisée jusqu’à ce jour 2,5% des greffes).
Dans une étude* publiée le 16 octobre 2010 dans The Lancet, des médecins britanniques montrent que "les taux de survie et de complications ne diffèrent pas de ceux des transplantations avec un rein prélevé sur un donneur à coeur battant". Le nombre de donneurs à coeur battant ayant chuté, la greffe de rein à partir d'un donneur à coeur non battant a augmenté de 3% en 2000 à 32% en 2009. L'étude a porté sur le registre britannique de transplantations. Les médecins ont examiné 9 134 transplantations rénales effectuées entre janvier 2000 et décembre 2007 à partir de donneurs de reins décédés et leurs receveurs respectifs. Ces transplantations étaient issues de 8 289 donneurs en état de mort cérébrale et 845 à coeur non battant. Les statistiques ont montré, après un suivi de cinq ans, que pour une première greffe rénale, il n'y a pas de "différence de survie ou de fonctionnement du greffon à cinq ans parmi les receveurs d'un rein provenant d'un donneur à cceur non battant (739) ou à cceur battant (6759)". * The Lancet, "Analvsis of factors thot affect outcome after transolantatian af kidnevs donated of ter cordiac death in the UK: a cohort studv", Dominic M Summers MBBChir, Rachel J Johnson MSc, )oanne Allen BSc, Susan V Fuggle DPhil, Prof David Collett
-Dernière possibilité: diminuer le nombre de refus de don d’organes. Depuis plusieurs années, malgré l’énorme travail d’information fait par nos amis de France-Adot et des Adot départementale (journée nationale, régionale, débat dans les écoles..), le taux de refus se situe toujours aux alentours de 30%; Plusieurs raisons à cela, les plus fréquentes:l'absence d'un témoignage du disparu et le manque d'information des familles confrontées à la perte d'un proche. C'est pour cela qu'il faut en parler de son vivant et se positionner POUR ou CONTRE. Le refus provient souvent de la méconnaissance des familles.En l’absence de refus, 750 greffes supplémentaires auraient pu être réalisées en 2009.